« Nos
gouvernements s’accrochent au pouvoir sans convictions politiques, si ce n’est
que l’opportunité d’être des rois nègres au service des bonzes de la haute
finance. »
Qui a dit ça?
C’est
René-Lévesque qui déjà disait tout haut ce qui se savait depuis longtemps.
« 2 grandes traditions qui malheureusement ont marqué
trop d'années de l'histoire de la province de Québec. Premièrement le mépris le
plus complet pour l'intelligence du citoyen qu'on considère comme une simple
marchandise électorale et deuxièmement la servilité d'un parti de roi nègre qui
sont en fait les valets de chambres de certains gros intérêts, surtout les plus
rapaces, qui eux aussi méprisent la population comme une espèce de tribu
arriéré qui est fait pour être exploité à loisir »
Dans la même foulée, il faut aussi voir ce cirque qui perdure depuis toujours :
Falardau et « le temps des bouffons » en sont un bon exemple. C’est
douloureux à voir.
Vraiment?
Il se trouve de nombreux ouvrages, des centaines de
citations, un nombre impressionnant de personnages charismatiques dans le
temps, pour clamer l’injustice sociale.
René-Lévesque voyait juste.
Peut-être même un peu trop juste.
Peut-être même un peu trop juste.
Il aimait trop le peuple et voulait son bien, mais il en oubliait de voir ce que le peuple voulait vraiment. Car avec les réseaux sociaux et l’accès de plus en plus grand à l’information,
la seule raison que nos systèmes économiques continuent à fonctionner sans s’ajuster
vers une plus grande humanité, c’est que nous sommes collectivement endormis.
En fait, d’écrire le mot « humanité » dans la phrase
précédente, suppose que je prends pour acquis que nous ne pouvons, comme
peuple, endurer cet état de fait.
C’est peut-être là qu’est l’erreur.
Les beaux discours de leaders charismatiques comme René-Lévesque supposent que les gens rêvent d’un monde meilleur.
Et si ce n’était pas le cas?
Les beaux discours de leaders charismatiques comme René-Lévesque supposent que les gens rêvent d’un monde meilleur.
Et si ce n’était pas le cas?
Le temps des bouffons suppose qu’il est obscène et indécent
qu’un système aussi immonde puisse continuer en catimini. Falardeau le dénonce,
il veut le montrer aux yeux de tous, le
crier sur les toits pour que le monde se réveille!
Qui donc à réagi?
Une infime minorité.
Il se trouve des gens qui voudraient y participer, moyennant
une rémunération.
D’honnêtes (?) travailleurs qui ne voient pas l’odieux dans
cette mascarade. Pourvu qu’ils puissent payer leur loyer. C’est ainsi depuis la
nuit des temps.
Le FRAPRU réclame des logements accessibles.S’ils font une manifestation, il s’en trouvera toujours pour
dénoncer qu’ils empêchent les bonnes gens d’être productifs et de circuler.
« Qu’ils travaillent plus! Ils pourront se payer un beau condo!!! ».
Les choix sociaux ne sont pas possibles s’ils diffèrent de
la normalité connue. Nous sommes soumis à un énorme réflexe de Pavlov collectif.
Les indignés et les idéalistes sont dilués dans le nombre.
En fait, tous
les mouvements, comme Idle no more par exemple, devrait simplement grossir les
rangs des indignés.
Il faut
cesser de diviser tout le monde en petite cause.
Les indignés
réclament une meilleure qualité de vie pour tout le monde. Les Amérindiens font
partie de tout le monde.
Nous sommes
une grande collectivité avec nos distinctions.
Si tout le
monde continu à tirer la couverte de son bord, nous n'irons jamais nulle part.
Pour ce qui
est des manifestations dégénérant sous les insultes, je trouve vraiment
désolant de voir des gens militer sans savoir pourquoi.
Des gens qui se cherchent une cause sans vraiment vouloir s’impliquer.
Manifester n’est pas un sport ou un passe-temps…
Des gens qui se cherchent une cause sans vraiment vouloir s’impliquer.
Manifester n’est pas un sport ou un passe-temps…
Lorsque mes enfants sont allés manifester, je leur ai demandé de ne pas partir avant de pouvoir répondre à mes questions de façons claires et intelligibles.
Je leur ai
dit que chacun d’eux, en allant manifester, devenait un porte-parole de sa
cause.
Rien de moins.
Rien de moins.
Ce qui me
trouble de plus en plus, c’est de voir que les discours les plus étoffés et les
mieux documentés n’arrivent pas à émouvoir ceux qui sont convaincus du
contraire.
Pourtant… Pas
besoin de creuser beaucoup pour trouver des raisons.
Je prends 2 minutes pour réfléchir et je trouve :
Je prends 2 minutes pour réfléchir et je trouve :
Les banques, qui font des profits records, les salaires des PDG des banques canadiennes qui tournent autour
de 10 millions de dollars par années.Voulez-vous savoir les salaires moyens des recteurs ?
Oui, ils gagnent quand même beaucoup moins que les PDG des banques… Mais
comment dire aux étudiants de se serrer la ceinture lorsque, du haut d’une tour
d’ivoire, on gère une organisation publique de façon douteuse avec des preuves
énormes de corruption, de collusion et de négligence?
PatrickLagacé écrivait, durant la dernière campagne électorale de Jean
Charest, que celui-ci arrivait à dire, sans sourciller, les pires énormités:
-Tony Tomassi est un bon
ministre de la Famille.
-Financer à 100% des écoles
privées juives, c'est juste de l'inclusion.
-Pas besoin d'une commission
d'enquête.
PAS BESOIN D’UNE COMMISSION D’ENQUÊTE!!!!
Il est bien évident que si vous ne connaissez pas la commission Charbonneau, vous ne vivez pas au Québec.
Quel ramassis de voleurs et d’irresponsables sans aucune
empathie (sinon pour leur propre compte de banque).
Je ne parlerai pas des gaz de Schiste, ni des centaines d’autres
sujets délicats, y compris les redevances des grandes sociétés et corporations.
Je ne parlerai pas non plus du manque de transparences des grands partis politiques (Libéraux, PQ, etc.) et des scandales qui les suivent et leur collent à la peau.
Je ne parlerai pas non plus du manque de transparences des grands partis politiques (Libéraux, PQ, etc.) et des scandales qui les suivent et leur collent à la peau.
Aucun politicien ne semble jamais être redevable de ses actions ou de ses
promesses. C’est une énorme farce. C'est ça, le vote stratégique....
Richard Martineau, un
autre de nos nombreux démagogues d’estrade, s’est dépêché de critiquer les
étudiants et leurs trains de vie.
Aujourd’hui, il se plaint
des méchants gestionnaires de la ville de Montréal, qui ont coupé les services
et augmentés les taxes pour arriver à payer la collusion et les pots de vin.
Pourtant, les étudiants qui demandent la gratuité ou le statu quo en revendiquant une meilleure gestion sont dans une position assez similaire.
Pourtant, les étudiants qui demandent la gratuité ou le statu quo en revendiquant une meilleure gestion sont dans une position assez similaire.
Les indignés sont
fatigués d’être témoins de tout ce cirque, et d’avoir à payer pour ça en plus.
Assez, c’est assez!
Pourtant, un matin parmi tant
d’autres, j'ai aperçu la lumière d'un phare dans la brume de la nuit.
L’article provenant du cahier Affaires de La Presse, maintenant en ligne, parle de l'autre HEC.
L’article provenant du cahier Affaires de La Presse, maintenant en ligne, parle de l'autre HEC.
Pour la première fois de
ma vie, je m'y inscrirais sans hésitation!
On y parle de théorie sur un modèle de décroissance soutenable, et de la possibilité théorique d'une plus grande liberté dans une économie à l'échelle humaine.
J'ai toujours trouvé que l'économie actuelle ressemblait un peu trop au modèle pyramidal.
Enfin, des gens à contre-courant qui sauront être crédibles avec des arguments moins émotifs.
Reste encore à les faire découvrir au 75% de la population rétive à tout changement. C'est ici qu'on entre tous en jeux!
Car si qui se ressemble s'assemble, il faut maintenant sortir de nos bulles et rencontrer le vrai monde; les autres.
Assez d'indignations: il faudrait passer à l'action, car c’est possible!
On y parle de théorie sur un modèle de décroissance soutenable, et de la possibilité théorique d'une plus grande liberté dans une économie à l'échelle humaine.
J'ai toujours trouvé que l'économie actuelle ressemblait un peu trop au modèle pyramidal.
Enfin, des gens à contre-courant qui sauront être crédibles avec des arguments moins émotifs.
Reste encore à les faire découvrir au 75% de la population rétive à tout changement. C'est ici qu'on entre tous en jeux!
Car si qui se ressemble s'assemble, il faut maintenant sortir de nos bulles et rencontrer le vrai monde; les autres.
Assez d'indignations: il faudrait passer à l'action, car c’est possible!
Encore faut-il le
vouloir.
C’ est un prérequis pour passer à l’action.
C’ est un prérequis pour passer à l’action.
Ce n’est pas sortir de l’auberge qui presse, c’est
sortir de la bergerie.
Ma copine, ce matin, a suggéré qu'on aille manifester avec les policiers.
RépondreSupprimerPour leur montrer notre support.
Envoyer un message puissant que nous sommes tous ensemble.
Imaginer les étudiants qui emboîteraient le pas?
Ce serait formidable!
Long texte qui parle encore plus profondément que le temps qu'il faut pour le lire.
RépondreSupprimerc'est un long plaidoyer pour la justice sociale et de réinvention du monde qui est ici proposé.
Sortir des rangs, voir autre chose, imaginer le meilleur.
C'est aussi pour ça que je t'aime!