Pour certains, elle lave les péchés du monde.
Pour d’autres, elle fait office de justice.
Elle peut être le résultat d’un évènement auquel on ne
trouve pas d’explications.
Elle devient inexplicable, sans raison.
Comme la perte d’un être cher qui laisse tant de questions sans
réponses, perdu dans l’obscurité entre tant de possibles qui se chevauchent
dans le chaos.
Mais sans la souffrance, comment pourrions-nous quantifier le
plaisir?
Il serait acquis, normal, banal.
Quel serait le moteur qui nous pousserait à commettre des gestes
insensés pour l’être aimé?
Quelle serait la frontière qui nous indique que la mort rôde et
nous attend si nous continuons dans cette direction.
Elle est universelle, faisant fi de la richesse ou du sexe, mais
elle se régale particulièrement des êtres dont le cœur immense les empêche
d’être distants.
La souffrance nous apprend la compassion, elle tisse les liens
du sang et bâtit des amitiés à l’épreuve du temps.
C’est l’épreuve
nécessaire, le passage rituel, la marque qui nous rend notre humanité.
Elle fait de nous un
adulte, parfois avant le temps.
On peut vouloir s’en
protéger en dominant son corps au-delà de ses limites physiques, mais elle a
encore le pouvoir de s’insinuer dans le cœur des plus forts pour les mettre à
genoux et les écraser dans un tourbillon de larmes.
Elle nous apprend
l’humilité.
La compassion.
L’amour.
C’est la nuit qui ouvre
la porte au soleil.
Ce sont des mots que je
puise loin.
Ils sont peut-être trop
lointains pour ma fille cadette.
Dis-toi que lorsque ta
main est enfouie dans la mienne, plus rien ne peut l’atteindre.
J’ai accumulé toute ma
souffrance pour en faire un bouclier et te protéger.
Parfois, quand je suis
avec vous, j’ai presque l’impression que mon cœur de père pourrait arrêter la charge
d’un train.
Ma blonde à raison.
Vous me rendez
invincible.
Jamais je
n’hésiterais à me sacrifier si j’avais à le faire.
Vous m’avez montré un
côté lumineux de la vie que je ne connaissais pas. Je vous en serai toujours
reconnaissant.
Vous avez nourri quelque
chose qui a grandi, puis a fini par prendre tant de place. Une grosse boule de
chaleur et d’amour qui m’a transformé.
Vous m’avez montré,
avant même de le connaître, ce qu’est le véritable amour.
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